La salle XVIII où la France serait questionnée aujourd’hui (photo du 04.07.2016)
Communiqué de Presse par StopIGM.org 08.07.2016:
En Février la France a été condamnée pour les Mutilations Génitales Intersexes par le Comité de l’ONU des Droits de l’Enfant (CRC), suivi par le Comité contre la Torture (CAT) en Mai.
Aujourd’hui la Ministre des Familles, de l’enfance et des droits de femmes Laurence Rossignol doit s’expliquer devant le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Membres du Comité ont déjà signalé de demander la France des questions sur les pratiques MGI avec le consentement des autorités. >>> voir Rapport ONG (en Anglais)
Daniela Truffer de l’ONG internationale intersex StopIGM.org, en collaboration avec les défenseurs des droits des intersexes Nadine Coquet et Vincent Guillot, a informé le Comité sur les graves violations des droits humains:
« En France jusqu’à aujourd’hui il n’y a aucune loi qui protège les enfants intersexes de ces mutilations quotidiennes. Le gouvernement français refuse de reconnaître que c’est une question qui concerne les droits humains, et celui-ci encadre les MGI comme “questions médicales complexes” qui sont mieux reglées par “l’expertise médicale” des auteurs, qui à leur tour rejettent complètement les critiques des droits humains comme, je cite, “injuste” et “contre-productif”. »
« Jusqu’à aujourd’hui, au lieu de supprimer les pratiques MGI, le gouvernement français insiste pour se concentrer uniquement sur des questions d’état-civil et d’identité de genre, questions marginales pour les enfants intersexes. »
>>> lire plus
Les questions du Comité et la réponse du gouvernement français seraient retransmises aujourd’hui 10:00-13:00 et 15:00-17:00h EN DIRECT via treatybodywebcast.org. StopIGM.org suivra l’examen de la France sur place à Genève.
Contexte: l’ONU condamne les Mutilations Génitales Intersexes
Le Comité des Droits de l’Enfant, le Comité contre la Torture et d’autres ont déjà reprimandé la France, l’Allemagne, la Suisse, le Denmark, l’Autriche et l’Irlande, et condamné les Mutilations Génitales Intersexes comme “practice préjudiciable” et “traitement inhumain”. Jusqu’à présent l’ONU a condamné les pratiques MGI 14 fois.
Actuellement le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) pendant sa 64ième session.
Comme Nadine Coquet, Vincent Guillot et StopIGM.org ont rapporté au Comité, en France aucune protection juridique ou d’un autre ordre ne protège l’intégrité physique et mentale des enfants intersexes, ni leur autonomie ni leur autodétermination, rien n’est fait non plus pour empêcher les opérations chirurgicales non consenties, inutiles médicalement, et irréversibles et les autres traitements nocifs connus sous le nom de Mutilations Génitales Intersexes.
Aujourd’hui, le Gouvernement français, bien qu’il prenne actuellement conscience de ce “sujet très récent”, refuse catégoriquement de “prendre des mesures législatives, administratives, judiciaires et autres mesures efficaces“ pour protéger les enfants intersexes. Au lieu de cela, il défend l’“expertise” des chirurgiens comme étant la plus adaptée pour “éviter” les pratiques “qui pourraient être perçues plus tard comme des mutilations insoutenables”.
Au même moment, toutes les formes de mutilations génitales intersexes demeurent largement répandues et continuent, défendues par les organismes médicaux publics : la “Haute autorité de santé (HAS)”, notamment à travers les “Recommandations de bonnes pratiques”, et payée par la Sécurité sociale.
Actuellement, tous les grands hôpitaux universitaires, ou les cliniques pédiatriques régionales (y compris, mais pas seulement les “centres de référence pour les maladies rares du développement sexuel”) emploient des médecins qui défendent, prescrivent et perpétuent les pratiques mutilantes.
Le groupe des droits humains international StopIGM.org exige l’interdiction des opérations génitales forcées sur des enfants et adolescents avec des variantes du sexe biologique et “Droits Humains pour les Hermaphrodites aussi!”
Les personnes concernées doivent pouvoir décider eux-mêmes plus tard, s’il veulent des opérations ou pas, et si oui, lesquelles.
Meilleures salutations
Daniela “Nella” Truffer, Markus Bauer
Membres fondateurs de l’ONG internationale StopIGM.org
Mobile +41 (0) 76 398 06 50
Mobile +41 (0) 78 829 12 60
presse_at_zwischengeschlecht.info
>>> Intersex Genital Mutilations in France: CEDAW NGO Statement, 04.07.2016
>>> Mutilations Intersexes : « Seule la peur du juge va bouger les choses »
>>> « En France, aucune loi protège les enfants intersexes des mutilations quotidiennes »
>>> Transcription: Le Comité contre la Torture (CAT) questionne la France sur les MGI
>>> Communiqué de Presse de l’ONU aborde les Mutilations Génitales Intersexes en France
>>> C’est pourquoi le Comité contre la Torture va condamner la France pour les MGI
>>> MGI = “Pratique Préjudiciable” + “Violence”: UN-CRC réprimande la France
>>> Mutilations Génitales Intersexes: La France questionnée par UN-CRC
>>> La Ministre Bloque et Detourne – Transcriptions des Questions et Réponses MGI
Intersex Genital Mutilations in France: 2016 CEDAW Report
Human Rights Violations Of Persons With Variations Of Sex Anatomy
IGM – Most Common Forms • What is Intersex? • Inhuman Treatment
>>> Download (PDF 2.69 MB)
Voir aussi:
• 10 Verdicts by UN Treaty Bodies Condemning IGM – And Counting …
• UN Committee for the Rights of the Child (CRC) 2015: IGM = Harmful Practice
• UN Committee against Torture (CAT) 2015: IGM = Inhuman Treatment or Torture
• UN Human Rights Committee (HRCttee) to examine IGM Practices
• UN Committee on the Rights of Persons with Disabilities (CRPD) condems IGM
• Historic 56th Session of Committee against Torture reprimands 4 Governments over IGM
• CAT 2011: Germany must investigate IGM practices and compensate survivors!
Eliminating IGM practices by holding the perpetrators accountable via well-established applicable human rights frameworks, including Inhuman Treatment and Harmful Practices – Presentation @ UN expert meeting on Intersex Human Rights in Geneva 26.–27.10.2015
>>> Download PDF (831kb)