>>> Le dépliant pour la manif | PDF (179 kb)
Photo: Manif intersexe nonviolente par StopIGM.org, Genève 25 Janvier 2009 #CEDAW43
Communiqué de presse de StopIGM.org du 21.10.2019
Le 26 octobre, les personnes intersexes, les survivant-e-s des mutilations génitales, leurs partenaires, leurs familles, leurs ami-e-s et leurs allié-e-s du monde entier célébreront la Journée de sensibilisation aux intersexes (Intersex Awareness Day) pour commémorer la toute première manifestation intersexe qui a eu lieu le 26 octobre 1996 à Boston contre le Congrès annuel de l’Académie américaine de pédiatrie (AAP), pour en finir avec les mutilations génitales intersexes (MGI).
A l’occasion de cette journée le groupe de défense des droits humains StopIGM.org, active à Genève depuis 2008, organise deux veilles pacifiques pour protester contre la continuation des MGI aux HUG
- de 11h à 14h devant les HUG qui continuent à pratiquer des mutilations génitales intersexes malgré les condamnations par la Commission nationale d’éthique (NEK-CNE) et par les Comités de l’ONU : CRC, CEDAW, CAT, CCPR, CRPD, et les Motions 2491 et 2541 du Grand Conseil Genevois
- de 15h à 16h sur la Place des Nations pour célébrer bientôt 50 condamnations de l’ONU pour les MGI
En public, les HUG insistent pour dire que les pratiques MGI sont complètement abandonnées depuis 2012 « en tout cas dans la période de la petite enfance »,[1] mais refusent néanmoins de divulguer des données sur les procédures pertinentes.[2] En même temps, les HUG annoncent les pratiques MGI sur leur site : « L’âge idéal pour réaliser l’opération se situe entre 1 et 2 ans. »,[3] et aussi dans une récente thèse UNIGE d’un chirurgien pédiatrique des HUG, illustrées par des photos chirurgicales de petits organes génitaux d’enfants mutilés.[4]
Jusqu’à aujourd’hui, les enfants présentant des variations du développement sexuel subissent des mutilations génitales intersexes (MGI), y compris des chirurgies génitales « masculinisantes » ou « féminisantes », des procédures de stérilisation et d’autres traitements non consentis, inutiles et irréversibles, généralement pratiquées avant l’âge de 2 ans, et de plus payés en Suisse par l’assurance invalidité (AI). Bien que les personnes concernées s’expriment et déplorent depuis des décennies des douleurs et des souffrances aiguës, physiques et mentales causées par ces interventions, qui sont toujours pratiquées sans preuve de bénéfice pour les enfants concernés.
Ces mutilations continuent aussi aux HUG avec impunité, bien que deux récentes Motions 2491 et 2541[5] au Grand Conseil de Genève demandent une interdiction de la pratique, que la Commission nationale d’éthique (NEK-CNE) a condamné la pratique et que l’ONU ait déjà condamné quatre fois la Suisse pour les mutilations génitales intersexes : le Comité des droits de l’enfant (CRC) et le Comité contre la torture (CAT) en 2015, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) en 2016, et le Comité des droit humains (CCPR) en 2017, qui ont tous condamné les MGI comme pratiques préjudiciables, traitement inhumain et expérimentation médicale ou scientifique non consentie.[6]
StopIGM.org : Qui sommes-nous ?
StopIGM.org, fondé en 2007, est une ONG internationale de défense des droits humains des personnes intersexes basée en Suisse, dirigée par des personnes intersexes, leurs partenaires, familles et ami-e-s.[7] Selon sa charte,[8] StopIGM.org s’efforce de sensibiliser sur la thématique, de mettre fin aux violations des droits humains infligées aux personnes intersexes et de soutenir les personnes concernées qui cherchent réparation et justice.
StopIGM.org présente régulièrement des rapports sur les violations des droits humains dans différents pays aux Comités de l’ONU concernés, souvent en collaboration avec des personnes et organisations intersexes locales,[9] contribuant de manière décisive aux 46 Observations finales des organes de traités reconnaissant MGI comme une violation grave des droits humains non-dérogeables.[10]
En Suisse, StopIGM.org a initié ou soutenu des initiatives politiques dans les Cantons de Zurich, Berne, Bâle, Lucerne et Genève, ainsi qu’au Conseil National et au Conseil des Etats, menant à la prise de position de la Commission nationale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine (NEK-CNE) et un projet de recherche du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) sur l’historique des traitements sur les enfants présentant des variations du développement sexuel.[11]
A Genève, StopIGM.org est actif depuis 2008.[12] [13] [14] [15] [16]
StopIGM.org exige l’interdiction des chirurgies génitales forcées sur les enfants et les adolescents avec une variation de l’anatomie reproductive et “Les droits humains pour les hermaphrodites aussi!”
Les personnes concernées décideront plus tard par elles-mêmes, si elles veulent ou non des interventions chirurgicales, et si oui, lesquelles. Le délai de prescription doit être adapté de manière à ce que les survivant-e-s adultes des MGI puissent porter plainte.
Cordialement
Daniela “Nella” Truffer, Markus Bauer
Membres fondateurs de l’ONG internationale StopIGM.org
Mobile +41 (0) 76 398 06 50
Mobile +41 (0) 78 829 12 60
presse_at_zwischengeschlecht.info
StopIGM.org en français: http://zwischengeschlecht.org/post/Pages-Francaises
[1] Commission des Droits de l’Homme (droits de la personne) du Grand Conseil de Genève (2018), V. Audition du Dr Jacques Birraux, chirurgien pédiatrique, le 29 novembre 2018, p. 35, http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02491A.pdf
[2] « Même si cela semble absurde, nous n’avons pas de chiffres, souligne le Docteur Jacques Birraux. Nous aurons besoin d’une décennie pour avoir des chiffres suisses. », 20minutes (18.04.2019), https://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/Un–gigantesque-pas-en-avant–pour-les-intersexes-26455395
[3] Pour des références et plus d’exemples, voir Soumission StopIGM.org au Grand Conseil (26.9.2018), p. 8-9,http://stop.genitalmutilation.org/public/StopIGM-Geneve-M2491-mutilations-personnes-intersexes.pdf
[4] Jacques Maurice Birraux, Thèse (2018) : « Management of disorders of sexual development: state of the art – a surgeon’s perspective of western Switzerland », p. 37, 33-35 dans la thèse, p. 40, 30-32 en PDF,
https://archive-ouverte.unige.ch/unige:103975
[5] Motion 2491 « pour en finir avec les mutilations des personnes intersexes », http://ge.ch/grandconseil/search?search=2491
Motion 2541 « Plus jamais de mutilations pratiquées sur des personnes intersexes », http://ge.ch/grandconseil/search?search=2541
[6] CRC/C/CHE/CO/2-4, paras 42–43; CAT/C/CHE/CO/7, para 20; CEDAW/C/CHE/CO/4-5, paras 24-25; CCPR/C/CHE/CO/4, paras 24-25
[7] Pages françaises: http://zwischengeschlecht.org/post/Pages-Francaises
English pages: http://stop.genitalmutilation.org/
Seiten auf Deutsch: https://Zwischengeschlecht.org/
[8] http://Zwischengeschlecht.org/post/Statuten
[9] http://intersex.shadowreport.org
[12] Le Matin Dimanche (17.05.2008), Geneviève Comby, « Les médecins ont décidé que je serai une fille », http://asso.orfeo.free.fr/17052008-suisse/
[13] Tribune de Genève (30.01.2009), Hermaphrodisme, faut-il se soumettre au bistouri?, https://www.amge.ch/2009/01/30/hermaphrodisme-faut-il-se-soumettre-au-bistouri/
[14] rts.ch, Le Journal (11.10.2009), Le droit de choisir, https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/en-suisse-un-enfant-sur-deux-mille-nat-intersexuel-un-cas-rare-que-defendent-certaines-associations?id=1470680
[15] Tribune de Genève (02.08.2015), Caroline Zuercher, « Les docteurs ne pouvaient pas dire si j’étais un garçon ou une fille », https://www.tdg.ch/suisse/docteurs-pouvaient-j-garcon-fille/story/16092478
[16] http://zwischengeschlecht.org/post/Pages-Francaises
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